Un Joly gâchis ? Aux écologistes de prouver que non !

Publié le par pa.legoutiere

Les Verts ont donc décidé de se cantonner dans leurs travers habituels : la petite politique. En désignant Eva Joly comme candidate à l'élection présidentielle, ils font le pari de l'ancrage partisan au détriment du devoir de pédagogie qu'aurait pu assumer Nicolas Hulot. A prêcher des convaincus, ils se contenteront des 2 à 3% qui peuvent devenir indispensables à un accord de gouvernement avec le Parti socialiste.

Ce rendez-vous manqué n'aura sans doute pas d'impact sur la prise de conscience qui s'opère chez Français de la triple dimension de la crise : économique, sociale et environnementale. Mais cette orientation présente des risques politiques immédiats. Il est en effet nécessaire, si l'on ne veut pas avoir à subir un second quinquennat de régression des droits et d'aggravations des inégalités, de prévenir un taux record d'abstention au scrutin présidentiel.

Pour cela, il faut offrir des perspectives de rassemblement autour de priorités concrètes et fédératrices. Afin de motiver les déçus du Sarkozysme, les tenants de la droite sociale, les centristes, les socio-démocrates et les écologistes d'ouverture. Et que cette élection ne ressemble pas à un nouvel affrontement stérile entre la gauche et la droite.

De toute évidence, la désignation d'Eva Joly ne participe pas de cette logique. Il faudra donc être très attentif à la primaire du Parti socialiste. Afin qu'aux côtés d'un candidat crédible du centre émerge une candidature PS exempte de sectarisme et de démagogie.

Les Français le savent déjà : ils attendent autre chose du politique. Espérons que les Universités d'été d'Europe Ecologie – Les Verts et du Mouvement Démocrate s'inscriront dans cet état d'esprit.

 

Sur l'évolution du courant écologiste, lire l'interview du député européen Jean-Paul Besset dans La Montagne du 31 juillet.

Publié dans Engagement démocrate

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