Non, l’écologie n’est pas « de Gauche » !

Publié le par pa.legoutiere

La presse locale (voir ci-dessous) a souligné avec insistance l’inflexion écologique revendiquée par les partis traditionnels dans la perspective des prochaines élections régionales. Mais parallèlement, elle se fait l’écho d’un raisonnement particulièrement pernicieux, selon lequel l’écologie serait « de gauche », comme le soulignent à l’envi Les Verts depuis des années. Leur discours a du reste fortement perverti au cours des derniers mois le message qu’Europe écologie avait réussi à faire passer avec force lors des dernières élections européennes.

foret de pinsSi l’on en croit ces balivernes, on constate en effet en vrac que la protection de la biodiversité, le retour au bon état des cours d’eau, la préservation de la pollinisation par les abeilles, la réduction de l’usage des pesticides, la promotion des modes de transports doux, la recherche de la performance énergétique, le développement des énergies renouvelables, la construction d’éco-quartiers, la vigilance à l’égard des OGM, la recherche de la transparence en matière de sûreté nucléaire seraient autant de valeurs « de gauche ».

Il est temps de savoir tourner le dos aux fantômes des années soixante-dix qui ont inspiré cette manipulation idéologique. Il faut sortir de la théorie du complot qui voudrait que les multinationales du pétrole misent sur le réchauffement climatique, voire l’encouragent, pour exploiter plus facilement le pétrole coincé sous les glaces de l’Alaska ; ou que les dirigeants de l’ensemble de la planète soutiennent le développement des OGM, ces organismes mutants instrumentés par les multinationales pour dégager autant de profits généreusement partagés.

Le-temps-des-cerises-3.JPGDisons-le avec force : NON, l’écologie n’est pas de gauche. Elle appartient à l’ensemble des acteurs responsables (entreprises, collectivités publiques, citoyens…) qui comptent prendre en compte les enjeux environnementaux dans leurs choix du quotidien. De surcroît, l’écologie et la préoccupation environnementale ne sont pas les supports de politiques spécifiques : ce sont des concepts qui doivent imprégner et irriguer l’ensemble des politiques publiques.


C’est précisément notre rôle, à nous, quadras et quinquagénaires, qui avons souffert de cette imposture, qu’il revient de réancrer l’écologie dans le champ du possible et de la dédiaboliser en l’extrayant de là où l’extrême gauche l’a pervertie. Plusieurs dirigeants y ont pour partie réussi, comme Brice Lalonde, Antoine Waechter ou Patrice Hernu. Corinne Lepage a relayé leurs efforts avec le plus grand brio. Mais il faudra être, notamment avec elle, particulièrement vigilants à ce que les résultats de ces prochaines élections ne soient pas instrumentalisés au détriment de la bonne foi des Français pour servir des phantasmes gauchistes d’un autre âge.

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